« Monter à Paris » : des filières migratoires aux filières professionnelles (XIXe-XXIe siècle)

Étudier les trajectoires migratoires de familles et de villages aveyronnais à la jonction des XIXe et XXe siècles permet d’appréhender la façon dont des collectifs ruraux ont su assurer leur avenir à travers l’organisation d’espaces-ressources. Dans ce cas, l’observation, à Paris, de collectifs aveyronnais -à travers les associations et le mouvement amicaliste- permet de suivre le façonnement d’une forme sociale, durable, qui est très tôt confondue à des activités économiques particulières, celles des débits de boissons. Ce faisant, il est possible d’analyser la construction sociale des marchés, des collectifs et celle des cafés parisiens. La question finalement est celle de savoir si tous les Aveyronnais du dehors (ceux qui émigrent) sont à Paris et si tous les Aveyronnais de Paris sont des limonadiers ?